Direction et transparence : recommandations de L’ISG

Écrit par Gilles Auger le 06/05/2012

L’encadrement de la gestion et de la gouvernance sera de plus en plus à la mode dans la prochaine année. Les dérapages et les codes d’éthique douteux de certains gestionnaires, que cela soit à la Société du Vieux-Port de Montréal et chez SNC-Lavalin, pour ne nommer que ces plus récents et la crise des droits de scolarité qui a amené la ministre Beauchamp à appeler à une saine gestion des universités, démontrent l’urgence et la nécessité d’élargir les bases traditionnelles de la gouvernance.

Un sujet pertinent auquel l’Institut de Saine Gestion peut apporter un certain nombre de solutions pratiques et applicables sous forme de recommandations en regard au référentiel de Principes de Saine Gestion généralement reconnus (PSGGR).

Un outil de gouvernance pour les conseils d’administration et le management

Il me fait plaisir de vous annoncer que nous débutons avec le présent article la présentation d’une série d’articles portant sur les règles de Saine Gestion et de gouvernance que propose le cadre de Saine Gestion de l’ISG. Ce cadre conforme aux principes et normes de l’OAAQ, a l’avantage d’être pratique et simple. Pour s’y retrouver aisément, ce dernier se présente sous la forme d’une matrice composée visuellement de 41 cases dont un axe incorporant cinq fonctions de gestion, un autre axe les six principes fondamentaux de Saine Gestion et 30 combinaisons les reliant les uns aux autres. Par exemple, la fonction Direction se combine avec la Transparence, la Continuité, l’Efficience, l’Équilibre, l’Équité et l’Abnégation.

Qu’est-ce qu’un « cadre de gestion » ?

Un cadre de gestion est essentiellement l’infrastructure managériale que l’on retrouve dans toutes les organisations. Il est pour les professionnels de la gestion l’équivalent du système d’information comptable pour la profession comptable. De façon générale, on peut définir un cadre de gestion comme étant l’ensemble des politiques, règles et procédures qui balisent le fonctionnement d’une organisation ou d’une entreprise pour la bonne marche de ses affaires.(1)

Le cadre de gestion d’une organisation a un rôle précis, celui d’encadrer les actes de la gouvernance et de la gestion, c’est-à-dire un rôle de balisage des pouvoirs et devoirs ainsi qu’un rôle d’orientation dans l’utilisation et le contrôle des ressources confiées.

Pour une organisation, un cadre de gestion sera, par conséquent, l’ensemble des règles et des valeurs que se donne cette organisation par la voix de ses administrateurs et gestionnaires pour encadrer et définir ses processus, ses politiques d’entreprise et ses pratiques de gestion.

Direction et transparence

Nous débuterons par la fonction Direction combinée avec celle du principe de Transparence. Le lecteur remarquera que cette combinaison du cadre de Saine Gestion (CDSG) est bien articulée et exprime les recommandations pour l’application du principe de Transparence pour chacun des niveaux de direction d’une organisation, c’est-à-dire le conseil d’administration, la direction générale et la direction de l’exploitation.

Pour mémoire, je vous réfère à l’article « Vous avez dit Transparence ? » de mon collègue Bernard Brault et au chapitre deux du compendium des PSGGR.

Le fait d’ajouter le principe de transparence à la fonction de direction a pour objectif de démontrer la volonté de la part du mandataire de communiquer au mandant une information pertinente, fiable et utile. Dans « Le cadre de saine gestion » Bernard Brault rappelle aux décideurs (…) que lors de la reddition de comptes, communiquer une information biaisée ou incomplète à son mandant de telle sorte qu’il aurait pris une toute autre décision s’il avait reçu la bonne information n’est pas de la transparence.

En lisant les recommandations de l’ISG sur cette section 22 sur CDSG, rappelez-vous l’histoire de la construction du pavillon de l’Ilot Voyageur par l’Université du Québec à Montréal. La direction générale de l’époque avait cru bon de ne pas soumettre la totalité des coûts reliés à la construction auprès du conseil d’administration craignant que celui-ci n’approuve pas le projet. Cette direction générale aurait fait prendre une décision au conseil d’administration qu’elle n’aurait peut être pas accepté autrement. 

 A suivre au prochain article .

Extrait  du Cadre de Saine Gestion (CDSG),

adapté aux organisations à multi-paliers décisionnels.


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