Montréal : Là aussi la Gouvernance gouverne ! Contrôle t-elle le navire ?

Écrit par Bernard Brault le 04/02/2010

Cette semaine, les médias ont trouvé de nouvelles matières à controverse dans la gestion publique municipale. Montréal et de généreux parachutes dorés sont de retour sur la sellette. Encore 100 000 $ pour de pauvres gestionnaires qui changent de poste, chez le même employeur. Les gestionnaires publics rêvent tous d’avoir les avantages des gestionnaires du domaine privé. La réalité, c’est que la plupart des gestionnaires et entrepreneurs privés rêvent des avantages liés à la fonction publique et, surtout, aux généreux régimes de pension des cadres de l’État.

Par ailleurs, lorsque des politiques administratives mal ficelées permettent à des gestionnaires publics de profiter indûment du beurre et de l’argent du beurre, fatalement, tôt ou tard, les médias y trouveront une source à scandale. Ici le problème n’est pas simplement de nature éthique, il est de nature managériale. Qui a écrit les politiques internes ? Qui les a autorisées ? L’indécence est-elle prescriptible ?

En matière de Saine Gestion, être en contrôle du navire consiste, entre autres, à prévoir les politiques qui peuvent présenter des risques aux principes d’Efficience, d’Équilibre, et d’Abnégation. De façon systématique, elles doivent être examinées ou réexaminées. La gestion publique est particulièrement touchée par la Transparence et par l’Abnégation. C’est donc le rôle des élus d’examiner toutes les politiques en fonction des Principes de Saine Gestion Généralement Reconnus (OAAQ).

Soyons optimistes. Le sauveur arrive. Le futur commissaire à l’éthique de Montréal va tout régler. Je m’interroge ? En fait, il va plutôt jouer au pompier et corriger de façon ponctuelle tout ce que les médias feront ressortir…. jusqu’au prochain scandale. Qui contrôle le navire ? Les élus, le maire, le commissaire à l’éthique ou les journalistes ?


4 commentaires

par Georges le 02/06/2010

> les médias ont trouvé de nouvelles matières à controverse…
Ne cherchent-ils toujours quelque chose de croustillant à dire?

> Encore 100 000 $ pour de pauvres gestionnaires qui changent de poste…
Désolé de vous l’apprendre, mais la loi le permet… Vous y renonceriez vous? Pas plus qu’André Ouellette et tous les autres mutés, suspendus ou congédiés avec salaire ou compensations…

> En matière de Saine Gestion, être en contrôle du navire consiste…
Votre proposition est intéressante mais je ne vois pas en quoi elle est supérieure aux règles de gouvernance et d’éthique mises de l’avant par le gouvernement et dont l’application est justement surveillée par un commissaire. D’après votre introduction à la saine gestion, vous soutenez des principes généraux fort louables. Cependant, je crains que ceux-ci ne puisse convenir à toutes les sauces. Qui plus est, si celui qui définit les politique en est aussi le gardien, comment votre système peut-il protéger efficacement contre ceux qui voudraient le déjouer? Demandez à un prisonnier de choisir comment sera sécurisée sa cellule et voyons combien de temps cela prendra avant qu’il ne s’échappe… Pourquoi ne pas proposer ce petit test à Vincent Lacroix, question de mettre votre théorie à l’épreuve???

À moins que vos principes ne soient universellement reconnus et qu’un organisme indépendant ne s’assure de leur application (peut-être est-ce le but de votre institut, je n’en suis pas certain), je ne crois pas qu’ils dépasseront le cadre de ce blog. Au nom de la CONTINUITÉ de l’institut de saine gestion, saurez-vous faire preuve d’ÉQUILIBRE dans vos propos et me répondre avec TRANSPARENCE? Question d’EFFICIENCE, je vous passe de l’ABNEGATION et de l’ÉQUITÉ pour cette fois. Trève de plaisanterie, félicitations pour vos efforts–vous êtes idéaliste, mais votre sincérité est palpable. J’ai presque envie de devenir membre et vous soutenir. Est-ce déductible d’impôt?

Georges
Gatineau

par Bernard Brault le 02/06/2010

Pour quelqu’un qui n’a jamais entendu parler de Saine Gestion. vous vous débrouillez bien. On a deux choix : ou on se bat pour faire reconnaître un modèle qui a des chances sérieuses de fonctionner, ou on continue à chialer de scandales en scandales. Prenez le temps d’étudier notre travail, certains disent que cela est impressionnant. La bienvenue avec nous, nous avons besoin d’aide pour faire connaître une option valable. Merci.

par D. St-Jean le 02/07/2010

Monsieur Georges de Gatineau soulève une question importante… En quoi la Saine Gestion est-elle supérieure aux règles de gouvernance et d’éthique mises de l’avant par le gouvernement et dont l’application est justement surveillée par un commissaire?

par Bernard Brault le 02/07/2010

Ce n’est pas une question de supériorité, cela fait 20 ans que le modèle est expérimenté. À ce moment-là, les journalistes nous avaient mentionné que Saine Gestion était une pilule pour laquelle il n’y avait pas de maladie. Maintenant que l’on met en prison des gestionnaires, on cherche une pilule…

En simplifiant beaucoup, l’approche matricielle fait de Saine Gestion quelque chose de systématique et complet. Par ailleurs les 6 valeurs (principes de l’OAAQ ) sont tout de même généralement reconnues, mais inaplicables si non réparties dans la matrice. Ainsi l’approche Saine Gestion permet une vérification de l’acte administratif en regard de ces 6 valeurs, Planifier avec Continuité, Diriger avec Abnégation, etc.

La gouvernance (qui est un synonyme de gestion dans le dictionnaire) n’est rien d’autre qu’une série de règles fort louables, mais incomplètes et limitées à la stricte obligation à court terme, qu’un conseil d’administration s’impose lui-même…….
Les PSGGR de l’OAAQ sont édictés de façon indépendante, donc sans conflit d’intérêts.

L’approche Saine Gestion permet de plus, un véritable Audit de conformité systématique comparable à la vérification comptable pour la comptabilité. Mais avant tout, c’est un guide pour les gestionnaires honnêtes et intègres, eh oui il y en a ! Bientôt, nous vous annoncerons des réussites petites et grandes…. à suivre…….

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