Gestionnaire et gouvernant : profession ou activités accessoires ?

Écrit par Institut de Saine Gestion le 25/06/2011

Publié par le comité ad hoc de développement et de réflexion stratégique de l’ISG .

L’ISG dans le cadre de sa campagne de recrutement lance plusieurs questions fondamentales à tous ceux qui exercent le métier de gestionnaire, de dirigeant ou de gouvernant.

La gestion est-elle une activité accessoire aux autres professions ou est-elle une profession en soi ?

Même si on exerce une autre profession, l’acte administratif peut-il être distinct dans sa responsabilité et dans sa forme ? Un avocat, un médecin ou un comptable par exemple, qui siègent à titre d’administrateur de société posent-ils des actes de nature légale, médicale, comptable ou des actes de nature administrative ?

La gestion est-elle un métier intuitif propre à la capacité naturelle de leader, relève-t-elle d’un droit divin ou est-elle un métier qui s’apprend et qui doit être encadré dans son exercice ?

Il est vrai que la gestion est considérée par plusieurs comme un art. La médecine l’était aussi à une certaine époque révolue. Si l’on comprend qu’exercer un art veut dire faire n’importe quoi, nous avons une partie de la réponse aux imbroglios administratifs chroniques qui font la une des médias. Les articles récents de Bernard Brault sur la Ville de Montréal et sur la coordination du transport dans la région de Montréal en sont des exemples éloquents.

Y a-t-il un avantage à ne pas préciser ou définir ce qu’est la profession de gestionnaire ?

Certains tenants du principe d’autocorrection du marché le croient. Mais l’autocorrection d’un marché libre et propre à un domaine doit aussi être liée à une forme de responsabilité des actes posés. S’il n’y personne d’imputable aux décisions ou à l’absence de décision, comment développer un processus décisionnel sain ?

Le rôle de mandataire ou de fiduciaire suffit-il en soi pour exiger des gestionnaires une obligation de Saine Gestion ?

Seriez-vous plus enclin à faire confiance à des gestionnaires qui adhèrent volontairement à l’éthique et l’obligation de Saine Gestion en plus d’une formation ou d’une expérience solide en gestion ? (Ne pas confondre avec la comptabilité ou les affaires !) En général, l’establishment universitaire du domaine management ne serait pas porté à encadrer la gestion sur le plan professionnel comme la comptabilité. À notre avis, plusieurs « ponces » de la gestion préfèrent avoir des leaders et des prédateurs que des gestionnaires professionnels. Pour plusieurs, la gestion se résumerait à de l’expérience personnelle, à développer de la COMPÉTENCE (diplôme) et à sensibiliser sur l’éthique en général.

La gestion a-t-elle ses lettres de noblesse, une éthique propre au domaine du management, ses règles de l’art ?

Nous vous demandons votre avis, parce que l’approche classique visant à laisser les gestionnaires penser par eux-mêmes sans un cadre de référence pour le processus décisionnel et administratif, manifestement ne fonctionne pas.

Comité ad hoc.

Nous vous laissons sur une réflexion interrogative de Bernard Brault :

Ça pense à quoi un gestionnaire quand ça gère ?


2 commentaires

par C Leduc le 06/25/2011

Faut pas se surprendre du peu d’intérêt à planifier et à coordonner dans un esprit d’efficience et de pérennité des routes ( continuité comme vous le dites ) !

par Franc le 06/25/2011

La réalité c’est que personne ne veut être gestionnaire, boss oui mais pas gestionnaire, personne aime l’image de guenille !

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