Les sans culotte ! en reprise…

Écrit par Institut de Saine Gestion le 06/07/2011

Saine Gestion bien ordonnée commence par soi-même !

Cet été, les bénévoles de l’ISG prennent des vacances. Cependant soyez à l’écoute, nous repassons en reprise les meilleurs billets de l’SG et les meilleurs commentaires de nos lecteurs qui y sont associés.

Cette semaine nous reproduisons un désormais classique de Bernard Brault.  Plus de 550 lecteurs ont signifié leur appréciation en août 2010.

SANTÉ : GOUVERNER SANS IMPUTABILITÉ, C’EST GÉRER SANS CULOTTE !

En fait, la langue française n’explique pas le terme ‘imputabilité‘ de la même façon que la langue de Shakespeare. Il ne faut pas dire imputable en parlant d’une personne, mais ‘responsable‘ semble-t-il. Quel mot laid ce terme de responsable! Ça veut dire que quelqu’un par son action ou par son inaction est la source d’un évènement ou d’un échec.

Quel est le dénominateur commun entre le CHUM, les Urgences et l’imbroglio administratif de paperasse qui a entraîné le décès d’un patient en attente d’une chirurgie cardiaque?

Poser la question c’est déjà la moitié de la réponse.

Mais personne ne veut poser la vraie question. Donc nous n’avons même pas la moitié de la vraie réponse. Il est plus facile de viser la tête du ministre. Mais le système de santé au Québec ce n’est pas uniquement un ministre et un sous-ministre. Il y a tout de même quelques hauts gestionnaires, un très petit nombre bien sûr, et quelques médecins chargés de gouverner une section de cette grosse machine. Sont-ils tous sourds, aveugles, insensibles, incompétents et en attente de leur pension ! Je ne crois pas, mais leur modèle de gestion aurait lieu d’être envoyé au musée.

En matière de Saine Gestion le modèle de gouvernance est intégré, c’est-à-dire que chacune des obligations de Saine Gestion est reliée aux autres actes de gestion et qu’aucun des 6 principes fondamentaux ne peut être invoqué au détriment des autres.

Autrement dit avec un cadre de Saine Gestion conforme aux valeurs de l’OAAQ, il est plus difficile d’échapper à ses responsabilités de gestionnaires.

Vous connaissez l’expression « porter ses culottes » quand on prend une décision. Eh bien, à la Santé ils n’ont pas de culotte à porter, tout simplement parce que ce sont des gestionnaires sans culotte.

De grâce, dites-moi que j’ai tort !

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par Claire C. le 03/13/2010

Serieusement, a quoi vous attendez-vous en mettant un medecin (sans experience en gestion) a la tete d’un hopital ou meme d’un ministere? Je m’excuse, mais c’est un permis pour l’echec. Pourquoi sent-on toujours le besoin d’attribuer un poste de gestion a celui ou celle ayant le plus d’anciennete, meme s’il ou elle na aucune experience en gestion???

par Robert le 03/13/2010

Tout simplement pcq on pense que c’est mieux ainsi……. Dans toute les cie ou j’ai travaillé c’était comme ca. Même ma soeur qui travaille dans une banque pour être directrice il faut avoir fait la caisse.

Mais pour avoir du vrai changement il faudrait que même en politique on arrête de voter pour des candidats qui sont pas des gestionnaires… C’est presqu’e tous le temps des avocats les politiciens. Des avocats sont des regleux de chicanes……. pas des gestionnaires!

par Bernard Brault le 03/14/2010

Je persiste et signe : LA GOUVERNANCE, ÇA …  GOUVERNE !
Je ne veux pas laisser croire que la gestion est une profession exclusive. Je crois que des médecins, avocats ou ingénieurs peuvent être d’aussi bons gestionnaires que nos mères autrefois. (Mène à gère!). Mais si on veut des professionnels de la gestion, ce n’est pas automatique. Une formation, des connaissances et un guide sous forme d’un cadre de gestion qui respecte les principes de Saine Gestion généralement reconnus, cela serait déjà un bon départ. La Saine Gestion et son concept est pour tout le monde. À nous des faires connaître à l’extérieur d’un ordre professionnel pour que le grand public s’en approprie. Si chacun de nous fait connaître le concept et les PSGGR à 10 personnes, bientôt les commettants l’exigeront de leurs gestionnaires publics.

Pour mémoire, nous avons implanté et formé au concept de Saine Gestion plus de 200 ( 450 en 2011) directrices et CA de CPE (Centre de petite enfance). (Il en reste 800) Ces femmes pour la plupart et ces hommes qui n’avaient pas de formation en gestion ont acquis un encadrement, des outils de gestion et une compétence hors du commun. Mais en général les femmes sont beaucoup plus ouvertes et humbles en matière de gestion. Demandez donc à des hommes avocats, médecins et ingénieurs, ils ont tous un don inné pour la gestion !

par J.-G. Duchesne le 03/14/2010

Robert et Claire C., c’est vrai, on s’entête malheureusement souvent à accorder des promotion suivant l’ancienneté, même lorsque la personne n’a pas toutes les compétences requises. Cette tendance est largement répandue, surtout dans les milieux syndicaux. Une autre école de pensée, probablement issue du paradigme industriel (du grec «paradeigma» qui veut dire modèle), veut qu’un «bon gestionnaire» ait occupé tous les postes sous lui. Encore vrai dans de nombreux milieux, c’est en train de changer. On voit maintenant des gestionnaires accomplis arriver dans les institutions bancaires, dans les chaînes hotelières, etc., et prendre un poste de gestion sans expérience préalable dans le domaine. Il ne faut cependant pas croire qu’un bon employé avec des années d’expériences ne puisse pas faire un bon gestionnaire.

Il est d’ailleurs intéressant (et rafraîchissant) d’apprendre que l’Institut ait formé des directrices de CPE à gérer sainement (je ne suis pas familer au concept, mais je présume qu’après avoir été formé par l’Institut en Saine Gestion, on gère sainement!). Ce n’est pas un secret de polichinelle, ces directrices sont d’excellentes éducatrices avec peu ou pas d’expérience en gestion. Et je parle en connaissance de cause, j’ai eu trois enfants qui ont fréquenté trois CPE différents, et dans les trois cas, même constat. C’est d’ailleurs une grosse machine que ces CPE. De mémoire, je crois qu’il s’agit du deuxième plus gros employeur au Québec. Ça fait donc pas mal d’argent qui passe entre des mains bien intentionnées mais pas toujours expertes en gestion. Certains rétorqueront qu’elles sont pourtant encadrées par un conseil d’administration. Malheureusement, le conseil, même s’il est aussi animé des même bonnes intentions, n’a souvent pas plus d’expérience car il est composé des parents utilisateurs pas nécessairement experts en gestion! Et même s’ils étaient des experts en gestion, on n’a qu’à penser à la caisse de dépôt pour avoir des frissons dans le dos… C’est fou comme on est en manque de Saine Gouvernance, ou plutôt de Saine Gestion pour reprendre l’expression de cet institut en saine gestion.

J’en parlerai à 10 personnes… Quelqu’un a l’adresse de courriel de Jean Charest et Gérald Tremblay???


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