Pots-de-vin : démonstration par l’absurde !

Écrit par Bernard Brault le 09/04/2012

Avis : Ici, la corruption ne passe pas par la porte avant. Veuillez prendre la porte de service !

Le problème principal du pot-de-vin, c’est qu’il est illégal. Et croyez-le ou non, la corruption n’est pas seulement illégale en Amérique du Nord et en Europe. Dans la plupart des pays qui ont une capitale sur cette planète, les pots-de-vin sont illégaux, que ce soit dans les pays en émergence ou même dans les régimes totalitaires et despotiques. À part ça,  tout va bien madame la marquise !

Malaise

Là où il y a de l’argent à faire, il y a de l’hommerie pour le ramasser. À mot à peine couvert,  la plupart des  personnes importantes, sérieuses et riches que j’ai rencontrées au fil des années ont toutes tenté de résoudre leur malaise avec Saine Gestion en me suggérant de mettre de l’eau dans mon vin. Mais en fait, il aurait fallu  mettre de l’eau aussi dans le vin des PSGGR de l’OAAQ, (qui sont un peu aussi les miens, je l’avoue, puisque j’en suis l’auteur principal, mais pas le seul tout de même !). Alors, le modèle de Saine Gestion, sa matrice et sa méthodologie rigoureuse ne sont que des contraintes additionnelles pour appliquer des principes qui autrement ne vaudraient pas plus que de belles paroles, et là bien sûr, personne ne s’en plaindrait.

Droit de l’homme !

Évidemment, je me suis fait raconter ad nauseam que la seule façon de faire des affaires avec ces pays étrangers, surtout là où il y a de l’argent à faire, consiste à donner des commissions à ceux qui ont le pouvoir d’octroyer les contrats. Soit ! J’oserais ajouter, si vous me le permettez, pas seulement à l’étranger, mais cela est une autre affaire.

Camouflage, tribouille marteau, bonsoir lutin !

Le second problème des pots-de-vin découle de la nécessité absolue de procéder à un camouflage comptable pour pouvoir payer ses commissions secrètes. Il serait tellement plus simple si un poste comptable aux états financiers indiquait Dépenses en pots-de vin, ou encore dépenses en magouilles et malversations diverses. Là au moins, les membres des conseils d’administration sérieux, riches et importants n’auraient plus à plaider l’ignorance et la surprise ! (Principe de Transparence)

Chercher sans trop trouver !

Par conséquent, le risque de faire des affaires avec des pays à la morale douteuse (puisque c’est déjà illégal) est directement lié à la nécessité de faire un camouflage comptable. Fatalement, le management devra rivaliser d’ingéniosité rocambolesque pour camoufler aux vérificateurs comptables certaines transactions que personne ne voudra par ailleurs trop voir.

Bref, ne soyez pas surpris de ce qui arrive à SNC-Lavalin. Ce ne sont pas des gestionnaires et des leaders au code d’éthique à l’étiquette facile qui accepteront de ne plus se servir dans la boîte à bonbons des petits investisseurs pour jouer au casino de la bonne fortune.

Je n’ai rien compris ?

Là où je commence à avoir la nausée, c’est lorsque que ce sont des petits investisseurs qui en payent le prix.

Oui, je sais les choses sont beaucoup plus compliquées que ça, on me l’a déjà dit ! Monsieur Jarislowski est un investisseur averti, donc responsable de sa propre turpitude.

Alors, continuez à vous faire avoir,  ou dites-moi que j’ai tort.

Entre-temps : je persiste et signe.



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