L’austérité n’est pas une vertu ! (To be translated)

Written by Bernard Brault on 06/03/2015

La nauséeuse commission Charbonneau n’est pas encore disparue totalement de nos écrans et l’hiver le plus froid depuis 115 ans accompagne encore notre irritation collective. Nous paierons plus d’impôt et aurons moins de services. Mieux vaux être jeune, beau, riche et en santé que pauvre, vieux, laid et malade!

Après Charbonneau, on apprend un nouveau mot : l’austérité. Du mot austère, cela représente le gris, la faim, la maladie, la privation, le découragement, le drame et la pénitence pour nos péchés.

D’ailleurs quels péchés ? Qu’avons-nous fait pour mériter ça ?  Notre seule faute est d’avoir toléré une gouvernance qui ne cherche que la gloire et le pouvoir au détriment d’une intégrité mise au service de ses commettants.

Saine Gestion bien sûr ! Mais pas dans ma cour !

L’austérité n’est que le résultat d’une mauvaise gestion. L’austérité n’est pas un principe de Saine Gestion comme certains aimeraient y trouver une justification. L’Austérité n’est pas un acte de gestion saine.  C’est comme un acte médical de dernier recours, une amputation pour empêcher la gangrène. La vie est injuste et certains paieront plus que d’autres.

L’austérité est un coup de barre pour rectifier une longue période de mauvaises décisions, de décisions prisent à courte vue pour l’obtention de résultats électoralistes visibles à l’intérieur de mandats électoraux à court terme.

Rien ne justifie moralement l’austérité sinon pour corriger l’incurie d’une gouvernance surannée qui, au cours de la dernière décennie, à refuser d’implanter les plus élémentaires principes d’une Saine Gestion.

Demander au loup de redresser les finances de la bergerie.

On ne comprendra jamais rien collectivement à la politique n’est-ce pas ? Cette gouvernance condescendante pour les plus démunies, insensible pour la classe moyenne et dévastatrice pour les PME génératrices d’emplois,  aura l’outrecuidance de s’approprier la gloire d’avoir remis les finances publiques en équilibre. On a  confié au loup la charge de gérer la bergerie !

Selon le Larousse, l’austérité est un ensemble de politiques économiques visant à réduire l’ensemble des revenus disponibles pour la consommation, par le recours à l’impôt, au blocage des salaires, à l’emprunt forcé, aux restrictions de crédit et au contrôle des investissements.

Saine Gestion svp !

L’immunité ! Celle de la gouvernance, celle que la commission Charbonneau n’arrivera pas à briser dans ses fondements. Une responsabilisation des décideurs ferait que l’austérité nous serait plus tolérable !

Abnégation ! Si on pouvait faire payer tous ceux qui nous ont amenés à l’austérité, tous ceux qui ont écrémé les fonds publics en favorisant ou en tolérant magouille, malversation, copinage, financement occulte, détournement et pot de vin, l’austérité nous serait plus tolérable !

Bureaucratie ! Cette résilience de la machine étatique à tout changement, aux structures de management superposées pour éviter l’efficience des services, cette langue de bois interminable pour expliquer l’inexplicable. Autrement dit, l’austérité nous serait plus tolérable !

Transparence ! La résistance au changement est un réflexe de survie; personne ne veut se faire harakiri. Alors, on nous ment, simplement. C’est plus simple d’attaquer les plus faibles; stratégiquement la gouvernance a plus de chance d’y gagner. Mais, la justice naturelle et l’Équité ferait que l’austérité nous serait beaucoup plus tolérable !

Le sentiment d’injustice est plus douloureux que l’austérité.

Mais la culture organisationnelle ne changera pas. Ce sont les mêmes politiciens, la même gouvernance surannée, cette même gouvernance engluée de privilèges moyenâgeux, formée de gestionnaires prédateurs qui montrent un visage condescendant devant un véritable cadre de Saine Gestion.

Je persiste et signe.

Mais ne dites jamais, fontaine je ne boirai pas de ton eau !


2 comments

by francoise capdet at 03/10/2015

enfin les vraies affaires sont dites ! maintenant que fait on ?

by Bernard Brault at 03/10/2015

Bonjour Françoise,

Quand des centaines voire des milliers poseront la même question alors ils commenceront à regarder vers une autre voie de management !

Pour l’instant leur confort est rassurant !

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