HARASSMENT at work. And the Governance governs!

Written by Bernard Brault on 04/10/2010

These last weeks brought us bad news. The suicide of an employee of the Société de transport de la rive sud de Montreal who couldn’t bare anymore the psychological harassment of some working peers. It seems that a loss of life was needed to trigger a series of harassment evidence that invaded all media and radio posts. Fortunately, not all harassment cases end so tragically.

Most of the times, it is a small group of people that undermine the whole atmosphere and the working climate in an organization. In lack of the necessary power, some natural born leaders may sometimes impose a Mafia climate. It isn’t only in the streets that you can hear about taxing and influence peddling.

It also happens, unfortunately too often, that the source of harassment be a manager frustrated by the lack of power: Some despotic caporal hiding behind an apparent efficiency to break his employees psychologically. When their designs are megalomaniac, they can even be considered organizational psychopaths. There are also the lower level managers who don’t know how to act and especially avoid looking weak, therefore, they prove to be incapable of gaining status.

We find almost unnatural this strange silence around the Governance. Obviously they are affected, but most certainly they don’t consider themselves responsible for it. It is a silence imposed mostly by their lawyers so to avoid opening the doors to some lawsuits. This implies quite some courage that most of the managers don’t have. If we had to find some common point between the employers and the labour representatives, it would be the harassment. Would this be possible that even the labour unions have their hands tight when fighting the “big guys”? Human damages are most often irreparable. The damages to an organization are also more important than some Governance may tend to think. 

On a ship, it is the captain’s responsibility to ensure the safety of his crew and then that of his ship. It is also the captain’s duty to answer for any accidents or incidents that may happen under his command. Well, no! A bad working environment cannot be considered a collateral damage or a situation out of control. A life saved!

From a Sound Management perspective, the harassment problem faced by managers in the working environment is to be found at the level of the fundamental principles of Balance and Fairness. The ISM’s Sound Management framework suggests to the executive manager to act promptly to prevent or eradicate the harassment. The ISM suggests, among other things, the implementation of a policy ensuring a working climate free from any source of embarrassment, uneasiness, intimidation, and humiliation related to any type of discrimination forbidden by the law and by the natural justice. Among the suggested actions to be taken, there are the following:

- Implementing a confidential communication channel necessary to forward and process the staff’s complaints;

- Identifying at all hierarchical levels, including the board of directors, some resource persons in charge with receiving the complaints;

- Publicizing and making available the list of the resource persons;

- Authorizing the resource persons to make efficient decisions.

On the same note, according to the OAAQ, it is the manager’s duty to take charge of the harassment problem.

“4.3.3 (3), The manager must develop and update policies, directives and processes so as to anticipate or rectify, if applicable, every case of psychological or physical harassment within the organization.” 

The governance has to take responsibility. The lack of action or reaction to such situations could have dramatic consequences on the individual and the organization. The only solution is to break the OMERTA by a credible process of disclosure and by the captain’s courage.

You are welcome to share with us your comments and testimonials!


12 comments

by Martine B. at 10/06/2010

Beau billet fort à propos. En tant qu’avocate, je ne peux que soutenir vos propos sans pouvoir malheureusement partager de témoignage (et pourtant, ce ne sont pas les examples qui me manquent…).

Je lirai également avec intérêt les commentaires et les témoignages de internautes.

Merci de nous offrir cette tribune pour discuter d’un sujet aussi déicat.

Martine B.

by Suzanne at 10/06/2010

Bravo M. Brault,
On n’en parle jamais assez de harcèlement au travail. C’est bien d’ouvrir une porte ici.

by Jean Robert at 10/06/2010

Hélas, quel malheureux fléau. Un ami à moi est psychologue industriel et me dit que le nombre de cas est alarmant.

Je ne comprends cependant pas en quoi la saine gestion est supérieure à la saine gouvernance pour prévenir ce genre de problème. Dans un cas comme dans l’autre, les règles ne peuvent pas empêcher un harceleur de harceler, mais simplement d’aider à prévenir. Est-ce que je me trompe?

Jean
(Montréal)

by Claudia Aldea at 10/06/2010

Bonjour Quebec! Ici en Roumanie, nous avons aussi le harèlement au travail. Malheureusement, personne ne dit rien, ne fait rien et ne voit rien. C’est la règle du silence. Nous n’avons pas la Saine Gestion pour protéger les travailleurs.

Bonne chance!

Claudia

by Niserine Chahine at 10/06/2010

je suis maintenant au liban mais je deja habite au canada a montreal pendant 15 ans. je travaillais pour un patron tres humiliant qui harcelait toujours tout le monde. les filles on pleuraient toujours et toujours. je pense qu`il ne connaissait pas la loi que vous dites. c’est bien que maintenant il connait cette loi. peut-etre qu`il est en prison.

Niserine

by Paul Ducharme at 10/06/2010

Bonsoir M. Brault,

Je suis nouveau ici (référé par un ami à vous). Site très intéressant, fouillé et soigné. Cependant, je me demande pourquoi vous vous acharnez sur la gouvernance avec tant de haine. Ne pensez-vous pas que la gouvernance, même imparfaite, est mieux que rien du tout? Si on compte le nombre d’organisations qui n’ont pas une mission à jour, celles qui ont pris le temps de mettre en place un système de gouvernance devraient être félicitées à mon avis!

À vous lire, c’est comme si tous ceux qui conduisaient autre chose que des Bentley étaient des vanupieds indignes. Je ne veux pas me faire le défenseur des opprimés, mais ne pensez-vous pas qu’un peu de retenue serait de mise?

Paul Ducharme

by D. St-Germain at 10/07/2010

Pas de témoignage mais une question…. Comment la Saine Gestion gère-t-elle le harcèlement psychologique versus le droit de gérance d’un employeur? La ligne est mince il me semble….

D. St-Germain

by Bernard Brault at 10/07/2010

Bonsoir à tous et merci de votre intérêt pour ce forum.

Vous avez tous de bonnes questions. Je vais tenter d’y répondre clairement. Ce sont des questions qui requièrent souvent plusieurs angles de réponses. Je vous invite à me lire dans mon plus récent ouvrage qui répond plus amplement à toutes ces questions. Entre-temps, prenez le temps de regarder la matrice des 41 cases

Pour André, Niserine et Claudia Jean et Paul

D’abord Saine Gestion n’est ni supérieure ni inférieure à une autre approche. Mais elle est plus rigoureuse et presque incorruptible. La particularité du concept de Saine Gestion est d’avoir défini ce que pouvait être une gestion SAINE, en mettant en relief des principes fondamentaux généralement reconnus avec les fonctions de gestion. (matrice des 41 cases). Et ça, c’est original et unique au monde. Saine Gestion n’est ni un style de gestion ni un mode de gestion. Elle évalue les solutions de gestion proposées à la lumière des valeurs fondamentales. Saine Gestion est un grand classeur qui rappelle au gestionnaire l’ensemble de ses obligations s’il désire assurer la Saine Gestion de son organisation.

La question du harcèlement

En matière de Saine Gestion, la prévention contre le harcèlement n’est qu’un des aspects (et non le moindre) dont un gestionnaire devrait tenir compte dans sa gouvernance.

La plupart des obligations des PSGGR art 2.6-8, dont celles pour l’employeur d’offrir un environnement exempt d’intimidation et d’embarras et de procurer une protection contre le harcèlement sont fondées en droit et ont fait l’objet de la jurisprudence. Dans l’affaire Bannister c. General Motors of Canada Ltd., la Cour d’appel de l’Ontario a jugé coupable un gestionnaire qui n’avait pas appliqué la politique de la compagnie contre le harcèlement. De plus, plusieurs tribunaux ont reconnu l’obligation des employeurs de mettre en place des politiques de protection contre le harcèlement.

La force de Saine Gestion est de dire tout haut ce que plusieurs gestionnaires préfèrent oublier ou ne pas considérer stratégique. Saine Gestion est définie par une série de règles auxiliaires à l’encadrement légal pour ceux qui désirent déclarer une Saine Gestion de leur organisation.

Cependant, mis à part les CPE au Québec, peu d’organisations se sont vu imposer une obligation de Saine Gestion.

Pour Denys

Est-ce que la fin justifie les moyens ? Nous croyons que le droit de gérance n’implique pas d’être contraire à la loi et aux bonnes mœurs. Le droit de gérance consiste à gérer, à organiser, à contrôler, à planifier. Il ne donne pas un droit de vie ou de mort, ni le droit de menacer et de harceler pour faire avancer les choses. Certaines personnes confondent sans doute les moyens et les objectifs.

La compétence et le respect demeurent le plus grand pouvoir des vrais leaders.

by Bernard Brault at 10/07/2010

Pour Paul :

Je suis désolé que vous ayez perçu de la haine dans les propos de l’ISG. Je dirais plutôt qu’il s’agit d’un cynisme chronique envers certaines personnes qui utilisent la Gouvernance pour s’extraire de certaines obligations éthiques. Cynisme devant l’incompétence, l’incapacité de prendre des décisions, la peur d’avoir peur, et encore davantage devant l’hypocrisie, la vision à court terme, le gaspillage et le conflit d’intérêts.

Je n’ai pas de haine devant les EX de la Caisse de dépôt qui ont réussi à perdre 40 milliards. Je n’ai même pas de haine devant le gestionnaire gouvernant Vincent Lacroix et ses complices englués d’argent qui se sont payé des orgies avec les modestes économies de petits investisseurs sans défense. Je n’ai pas de haine devant nos gestionnaires publics qui n’arrivent pas à se brancher pour un CHUM, le toit du Stade olympique, un échangeur et des wagons de métro.

Il ne faudrait pas confondre avec les termes génériques de dirigeant, leader, président, directeur,boss et gérant. Il y en a des bons, des grands, des intègres qui assurent pour eux et pour leur communauté protection et richesse collective.

Personne n’est parfait bien sûr. J’ai écorché un peu le maire de Québec sur des aspects de management. Mais c’est un vrai leader et nous ne portons pas d’opinion sur les choix politiques. J’ai râpé un peu les fonctionnaires du réseau de la santé, mais il y en a des superbes qui sont à notre service. J’ai varlopé un peu la nouvelle direction de la Caisse de dépôt pour qu’ils n’oublient pas leur véritable mission, pour nous modestes contribuables qui n’avons pas d’échappatoires fiscaux dans les Antilles.

Vous devez savoir que l’utilisation du terme Gouvernance est récent. Autrefois, il était réservé aux fonctions de direction d’un État, d’un pays. La Gouvernance des sociétés privées est devenue un abri. J’avoue que je suis un peu cynique devant une caste de gens précieux qui veulent imposer des règles de gouvernance qui ne sont faites que pour les protéger et limiter leur imputabilité. Les règles de l’OAAQ sont indépendantes des intérêts particuliers des administrateurs de société.

Mais, je ferai attention désormais.

by Nicole Germain at 12/12/2010

Concept intéressant qui mérite d’être mieux diffusé. Avez-vous songé à la formation continue?

N.G.

by Bernard Brault at 12/12/2010

Nous en faisons régulièrement. Juste laisser vos coordonnées à l’Institut

by Daniel at 02/15/2011

Conseils tres interessants. A quand la suite?

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