Duchesneau-Diogène : le financement des partis politiques (To be translated)

Written by Bernard Brault on 23/11/2012

Vitre tout nu dans un tonneau 

C’est ainsi que l’on devra faire de la politique si l’on en croit certains politiciens pressés de faire la leçon aux autres. L’expression populaire qui dit «se peinturer dans le coin » est devenue la devise marketing  et la marque de commerce  de tous les prétendants aux pouvoir. On promet, on promet, mais il va falloir maintenant marcher sur la peinture pour sortir de ces affirmations à l’emporte pièce. Il faut croire que le ridicule ne tue pas !

Le député anti-corruption de St-Jérôme, père du rapport Duchesneau, voulait vivre tout nu dans un tonneau, comme Diogène,  pour être à l’abri des tentations de l’argent et de la corruption.

Diogène de Sinope

Diogène,  philosophe Grec  de l’antiquité, (413 à. 327 av. J.-C.), aurait vécu sans abris,  dehors, dans le dénuement total, muni d’un bâton, d’une besace et d’une écuelle, se contentant d’un tonneau pour dormir. Philosophe de l’école cynique, il préconisait le renversement des valeurs dominantes de l’époque, enseignant l’humilité (!) aux grands et aux puissants de ce monde.

Duchesneau-Diogène

Maintenant, le député Duchesneau-Diogène,  quête des 20 $ par appel robot pour financer son parti politique. Nous croyons qu’il y a d’autres moyens, plus pragmatiques d’assurer l’anticorruption. D’abord, un cadre de gestion saine qui protège ses gestionnaires et gouvernants contre eux même sans les déshabiller et les rendre non crédibles par manque de rigueur.

Parole, parole, parole. Dalida, a bien chanté cette rengaine !

Et nous, assis devant notre téléréalité on gobe, on avale mais on accepte. Que peut-on faire ? Encore pire que la corruption, ce qui détruit les meilleures intentions est l’hypocrisie des autres. Hypocrite : Faire semblant, penser une chose et dire une autre.

Financement des partis politiques

J’ai déjà exprimé à plusieurs reprises notre opinion sur ce sujet. Dans l’affaire Jacques Chirac entre autre, devant les faits rapportés, et après consultations auprès de quelques amis français, je concluais que les politiciens canadiens ou québécois  étaient comme les politiciens français: intouchables sur le plan de leurs responsabilités managériales. Le dérapage du financement était sans doute lié au trois facteurs suivants :

Au principe du financement lui-même. Parce que c’est de cela qu’il s’agit. L’argent est le nerf de la guerre et notre fragile démocratie n’y échappe pas.

2) L’idée que l’on se fait du  leadership : L’immunité managériale. C’est ce que pendant quelques décennies certains penseurs de management ont tenté de nous faire croire par « Le leader fait les bonnes choses, le gestionnaire fait les choses bien ».

3) La tolérance endémique dans nos sociétés modernes devant une gestion flasque, molasse et trop gentille, de la part des leaders jusqu’aux bureaucrates. Il n’y a pas que les contrôles et les résultats comptables, il y a des actes administratifs, des décisions qui doivent être évaluées. Une gestion sans véritable reddition de comptes sur le plan des décisions administratives ouvre la porte à toutes les malversations possibles. Où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie !

Nous persistons et signons !

Nous n’avons pas le monopole de la vérité, il est vrai. Mais nous avons l’avantage d’être neutre et de proposer quelque chose de structuré et d’organisé, au lieu d’un discours vide de sens et de promesse strictement  faite pour noyer le poisson dans l’eau.

Principe d’Équilibre

Au milieu se tient la vertu (in medio stat vertus). C’est pour cela que les penseurs de la Saine Gestion ont inclut dans le modèle le principe d’Équilibre. Parce que la gestion est d’abord une activité humaine et que la prise de décision entraine régulièrement des paradoxes qu’il faut tout de même résoudre.  Le principe d’équilibre permet l’application des 5 autres principes et en particulier le précepte fondamental qui prévoit  d’appliquer l’homéostasie des valeurs, c’est-à-dire ne jamais invoquer un principe au détriment des autres.


2 comments

by Serge at 11/30/2012

Je dirais comme le sexe et l’alcool. La meilleure façon d’éliminer le vice, c’est d’en couper l’accès. Plus d’argent plus de corruption ! La gestion , bof…

by Bernard Brault at 11/30/2012

Un réponse par l’absurde est parfois d’une éloquence qui laisse sans voix.

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