2013 revue et non corrigée (To be translated)

Written by Bernard Brault on 08/01/2014

Le leadership déboulonné de son piédestal

Bilan de 2013. La transparence est devenue l’enjeu d’une course à la délation et au voyeurisme médiatique auxquels une classe de leaders aux réflexes féodaux ne peut plus désormais contrer simplement en niant devant les caméras. Mais la leçon coûte cher. Aurait-elle pu être évitée ?

On n’y croyait plus, mais l’année 2013 est passée derrière nous. Une année difficile sur le plan politique, du leadership, de l’autorité et de la reddition de compte, de la malversation et du laxisme managérial. Signe des temps ?

On n’y croyait plus, mais l’année 2013 est passée derrière nous. Une année difficile sur le plan politique, du leadership, de l’autorité et de la reddition de compte, de la malversation et du laxisme managérial. Signe des temps ?

La crise du Sénat au gouvernement fédéral canadien et les tentatives pour dissimuler des comportements princiers de certains sénateurs ont mis en lumière une certaine classe politique engluée dans des habitudes et des privilèges de l’époque coloniale que l’on croyait naïvement réservés aux dirigeants Européens et tiers mondains. Certes !

La transparence est devenue l’enjeu d’une course à la délation et au voyeurisme médiatique auxquels une classe de leaders aux réflexes féodaux ne peut plus désormais contrer simplement en niant devant les caméras. Mais la leçon coûte cher. Aurait-elle pu être évitée ?

Capharnaüm et enveloppes brunes

Au Québec, nous avons appris en 2013, ou nous nous sommes fait confirmer, que le financement des partis politiques, le Fonds de Solidarité (FTQ), les travaux publics et certaines municipalités ont frayé de très près avec des personnages du crime organisé. Certaines sources parlent de 30% de primes payées en extras pendant les belles années de 2001 à  2010. Mais les responsabilités sont bien dissimulées par un barrage bureaucratique et un imbroglio administratif qui frise l’incurie. Mais l’incurie, ce n’est pas un crime semble-t-il ?

Des maires de villes importantes, dont celui de la Ville de Laval, ont été arrêtés, remplacés par d’autres, qui ont été de nouveau mis en cause par de nouvelles allégations et qui ont de nouveau mené à leur démission. Montréal tournera enfin la page en novembre avec une mairie rafraîchie. Laval semble encore en ballottage malheureusement avec une mairie contestée devant les tribunaux.  Plusieurs des autres ex-maires seront confrontés à terminer leur carrière le cul sur la paille ou derrière les barreaux.

Miroir et turpitude

Ad nauseam toutes les semaines de l’année 2013, la Commission Charbonneau nous a apporté des témoignages éloquents d’une belle brochette de princes de l’arnaque et de petits rois de l’embrouille. Même les humoristes ont tari leurs ressources pour nous faire rire de ces crottés. Ce difficile, mais nécessaire passage que représentent les audiences publiques est peut-être devenu pour plusieurs citoyens un miroir, affreux reflet de leur propre culpabilité. Que celui qui n’a point péché lance la première pierre !

De plus, le secteur privé commercial n’a pas de leçon à faire au titre de son leadership. La confiance est tombée au plus bas. Les firmes d’ingénieurs et d’autres professionnels devront aussi faire face à la justice. La descente aux enfers de SNC Lavalin après les révélations de pot de vin dans certains pays du Maghreb, et des allégations similaires au Québec et avec le CHUM ont coûté très cher aux investisseurs. Les valeurs boursières de la Société ont chuté de façon dramatique.  Que faisait le conseil d’administration ? Englués eux aussi ? Même Jarislowski, l’homme-qui-ne-se-trompe-jamais, en a pris pour son rhume.

La tolérance, le laxisme et l’absence de barèmes pour déterminer de façon rigoureuse et systématique ce qu’est une saine gestion ne semblent pas préoccuper outre mesure une certaine classe de leaders.

Quand tout renaît à l’espérance…

Les nouvelles marées du printemps que nous apportera le millésime 2014 seront-elles plus encourageantes ?

Nous le souhaitons et, comme il est de tradition, nous offrons nos meilleurs vœux, de santé et d’intégrité à tous les décideurs, leaders et gestionnaires qui exercent, somme toute, un métier bien difficile et risqué sur le plan éthique.

Que le modèle de Saine Gestion puisse les inspirer à combler leur objectif de saine gestion et de protection de leur intégrité.

Il faut se rappeler que Rome ne s’est pas bâti en un jour et qu’il faut poser la première pierre dans les fondations si l’on veut un jour y poser une organisation solide.

Bonne année 2014.

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