Retour aux sources (To be translated!)

Written by Bernard Brault on 22/12/2015

À la veille de tourner la dernière page du calendrier 2015, mes réflexions sur l’évolution de la pensée de nos administrateurs publiques et privés me laisseNT perplexe. Entre la chasse aux sorcières politiques que voulait éviter le co-commissaire Renaud Lachance de la commission Charbonneau et le constat désolant de l’existence d’un système de privilège et d’aveuglement volontaire pour l’octroi des contrats publique, le poisson a finalement été noyé. À tout dire et son contraire, les crapules entrepreneures sont finalement devenues des victimes d’un système que personne ne veut contrôler. Encore moins, les gestionnaires publiques pris en sandwich. Tous le monde le faisais donc, on le faisait aussi !    

Devrais-je vous rappeler l’affaire Porter, le CHUM et SNC-Lavalin ? Je croyais avoir tout dit. Je trouvais les scandales répétitifs et comme toute la gouvernance jurait avoir compris, je suis donc retourné à mes réflexions fondamentales sur l’origine et le rôle d’une approche de Saine Gestion.

Il n’y a pas seulement une seule façon de concevoir une bonne gestion !

Je ne suis pas de nature naïve, mais je souhaitais peut-être un peu et secrètement qu’ils aient raison. Pourquoi se donner des règles restrictives comme toutes les autres professions ? Pourquoi s’imposer une obligation de gestionnaire fiduciaire ? Laissons simplement notre éthique personnelle gérer nos conflits entre nos mandats et nos intérêts personnels. On n’a qu’une vie à vivre, autant la vivre riche, en beauté et en santé que pauvre, vieux et malades.

Charbonneau

La commission Charbonneau est maintenant révolue, terminée en queue de poisson elle n’à  révélé que des stratagèmes et confondues quelques crapules dans leur éthique a géométrie variable. Les recommandations les plus évidentes ont été insérées dans des lois plus strictes, les autres seront tablettées. Le lien entre la politique et l’octroi des contrats ne sera jamais démontré.

La gestion est peut-être finalement réellement un travail d’artiste, un peu n’importe quoi, selon son inspiration, la chance et l’opportunité. L’important est peut-être d’avoir simplement du leadership et de livrer des résultats, peu importe comment on y arrive. Les abuseurs y sont rois, les mercenaires sont choisis de préférence pour assurer l’obtention de résultats et la gouvernance continuera de n’être qu’au courant de rien. Finalement, quelques prédateurs s’insèreront encore dans la machine administrative et la boite à bonbons sera offerte et sans protection.

Rien !

Quand on ne sait rien, quant on n’a pas donné des ordres directs, l’absence de preuve directe assure l’immunité. L’absence de règles protège ainsi la liberté de la gouvernance mais ouvre la porte à la malversation et la petite pègre. Mais personne ne veut rien faire. Rien !

Les 6 principes d’une Saine Gestion 

Pourquoi l’OAAQ a retenu 6 principes ? Pourquoi pas sept ou huit ? Pourquoi pas seulement un seul : la bonne volonté. Ou encore simplement l’éthique ? En effet. Pourquoi se donner un modèle pour appliquer 6 principes. Encore des contraintes et des emmerdes. De plus, les administrateurs professionnels n’ont pas besoins de se faire dire comment les appliquer. Ils le savent eux ! Ils ne sont pas comme les comptables, ces pauvres, qui ont, eux, besoin de règles pour assurer la conformité des états financiers. Évidemment, s’ils n’avaient pas de règles, ils n’auraient rien à auditer ! Donc, ils n’auraient plus de travail.

Et la profession de gestion ?

Mais les gestionnaires professionnels, eux savent. Ils savent très bien comment éviter les malversations mais certains n’auraient peut-être plus de travail s’ils cherchaient à les éviter. Est-ce la raison pour laquelle les conseils d’administration ne sont pas chauds à se faire imposer des règles de management AUDITABLES ?

Il y a plusieurs façons de plumer un chat !

Pour cela il est vrai que le modèle d’application de Saine Gestion n’est pas la seule façon d’envisager une gestion Saine. Mais il demeure le seul système qui permet un audit réel de la gestion et qui offre une garantie réelle de conformité à des normes vérifiables et d’investigation systématique. Avant de me demander pourquoi ce n’est pas encore obligatoire, relisez cet article 2 ou 3 fois.

La corruption, les pots-de-vin et la nature humaine ont une chose en commun : chassez le naturel et il revient au gallot. La commission Charbonneau et l’UPAQ auront au moins donné une frousse bleue à biens de crapules. Mais combien terrées dans leur terrier attendent que le vent tourne pour gambader allègrement vers le plats de bonbons.

Il s’agit tout simplement d’intégrer dans son quotidien les principes d’une Saine Gestion dans chacun de ses actes administratifs, planifier, organiser, diriger, contrôler et coordonner. Il s’agit simplement de maintenir dans un état de conscience ces 6 principes dans la gestion de ses projets quotidiens, pour la gestion stratégique, pour la gestion financière et pour la gestion des ressources humaines.

Peut-on encore espérer de s’instaurer une saine gestion dans nos institutions publiques et privées ?


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